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“Green tech”, solaire et billets verts

La Californie est l’Etat le plus riche, le plus peuplé, et l’un des plus pollués des Etats-Unis, responsable de 10% des émissions de gaz à effet de serre du pays. Mais sous l’impulsion de son gouverneur, mué en “Terminator écolo”, et d’entreprises innovantes, elle développe énergie et business verts.

En huit ans, les panneaux solaires ont couvert les toits californien, passant de 1675 installations en 2002 à 29 628 recensées en 2008. Soit 17 fois plus, en six ans seulement. Au lieu de l’expliquer en chiffres, le site américain Cooler Planet s’est servi des outils de Google. Dans un exercice de “mash-up” - mélange de plusieurs applications web - plus ludique qu’un tableau Excel, ils ont créé une carte interactive qui montre, année après année, l’extension du phénomène (en jouant avec le curseur).

En 2004, l’opération Million Solar Roofs fixait un objectif d’un million de toits solaires en 2018. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Californie dépassent ceux du protocole de Kyoto, avec un retour au niveau de 1990 en 2020 et une réduction de 80% pour 2050.

Au royaume de la “green tech”

Dans la Silicon Valley, berceau de la high-tech et des débuts du web, l’indice est passé au vert, au point qu’on a inventé le terme de “bulle verte”. Les investissements explosent dans le secteur des énergies renouvelables. Selon le rapport du Clean Energy Trends, publié chaque année depuis 2002, le marché global des énergies propres, 55,4 milliards de dollars en 2006, pourrait quadrupler, pour passer à 220 milliards de dollars en 2016.

Exemple le plus parlant peut-être, Google. Le géant du web se lance dans les énergies renouvelables avec une ardeur qui fait penser à une reconversion. Avec, sur son toit, une forêt de 9212 panneaux solaires qui produit 1,6 Mégawatts, de quoi alimenter 1000 foyers environ, l’entreprise a accordé sa maison mère à ses nouveaux principes écologique. Via Internet, elle mène régulièrement des campagnes de sensibilisation. Elle investit surtout. “Des centaines de millions de dollars”, ont annoncé ses fondateurs en novembre dernier.

Google veut répondre à ses besoins en énergie électrique, dont elle tait l’ampleur et qui croissent avec le nombre de ses utilisateurs, affirment ses dirigeants. Mais aussi faire baisser le prix de ces énergies renouvelables plus vite que ne le fait la courbe naturelle de la raréfaction. Google se positionne stratégiquement sur un marché des technologies vertes qui mûrit, porté par d’audacieux investisseurs dans son genre.

 

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