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Art et écologie

La question se pose souvent, de savoir si l’art hypercontemporain a, ou non, la possibilité, voire la mission, de changer le monde, ou si en fait, essentiellement, il illustre et accompagne les révolutions qui ont lieu en son absence. Dans le cas de l’écologie, force est de constater que si d’éminents précurseurs, trop souvent oubliés dans le contexte de l’art environnemental, ont créé notamment le Land Art, tels Robert Smithson, Richard Long, Robert Morris, Nancy Holt, Walter De Maria, .... , l’art “écologique” actuel est le plus souvent un pâle suiveur des réalités ou pseudoréalités éco-pathétiques. Je ne mets pas en cause les préoccupations mêmes des artistes – ne les soupçonnant en aucun cas de vouloir être dans le vent des soutiens institutionnels – mais plutôt la qualité du travail, souvent affligeante.

Mais deux œuvres récentes, très différentes l’une de l’autre (parmi tant d’autres aussi, faut-il le dire...) soulignent à nouveau la capacité de l’art d’émouvoir, de donner à penser, sans donner de leçons (les donneurs de leçons, d’ailleurs, fondamentalement, empêchent de penser...)

Le premier, un travail de Marie Velardi, qui date déjà un peu (2009), mais n’a pas pris une ride : son Atlas des îles perdues... D’une remarquable simplicité. Comme l’écrit Françoise Ninghetto dans le volume de la collection Cahiers d’Artistes de Pro Helvetia consacré à Marie Velardi, l’artiste explore “une archéologie du futur”, une “climatologie” qui se veut plus utopique que scientifique, et qui nous prend par sa charge poétique – et nous restons avec cette question, perdus nous aussi : pourquoi donc la disparition a-t-elle une telle charge poétique ?

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